Analyse 2015 – 4/15. La majorité sexuelle à 14 ans ?

En mars 2015, une proposition de loi sur la majorité sexuelle a fait débat. Elle propose ceci : « Il n’y a toutefois pas attentat à la pudeur lorsque les faits se déroulent entre un mineur âgé d’au moins quatorze ans et une personne ayant au maximum trois ans de plus[1]. » Contrairement à ce que beaucoup de médias ont relayé, cette proposition ne vise pas un abaissement de la majorité sexuelle, mais bien une adaptation en cas de relation consentie entre deux mineurs, et ce dès 14 ans. Après le rejet de cette proposition, une nouvelle proposition a vu le jour, dans des termes quasiment identiques.

 

Au-delà de l’abaissement d’une balise d’âge, vous l’aurez compris, c’est toute la question de l’éducation sexuelle et affective des jeunes qui est en jeu. Il serait trop facile de se contenter de chiffres et de statistiques, seulement les réelles questions qui se cachent derrière cela sont celles de la  formation et des informations que nos jeunes ont entre les mains pour aborder les changements et transformations de leurs corps et de leurs relations, tant affectives et sociales, tout en se découvrant petit à petit une sexualité. Comment aborder sainement ce sujet tabou ? De quelles informations ont-ils besoin ? Est-ce que l’EVRAS[2] dans le cadre scolaire est suffisant ? Autant de questions à creuser avant de parler d’âge de majorité sexuelle, majorité qui ne signifie pas nécessairement maturité.

[1] Chambre des représentants de Belgique, Proposition de loi complétant le Code pénal en ce qui concerne la majorité sexuelle, 31 mars 2015.

[2] Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle, voir par exemple Lesage S., Education affective et sexuelle à l’école : où en sommes-nous ?, FAPEO, 2014.

Lire l’analyse dans son intégralité : “La majorité sexuelle à 14 ans ?“, Une analyse de Daphné Renders.

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