Communiqué de presse – Une année scolaire sous le signe du bien-être

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Une année scolaire sous le signe du bien-être

On se réjouit que tous les enfants et jeunes retournent à l’école et reprennent un rythme dont ils ont tous besoin. Néanmoins, cette rentrée anormale nécessite d’une part de porter son attention sur des points particuliers et autorise, d’autre part, de poser un regard optimiste sur l’avenir de l’école.

Enfin se retrouver

Six mois sans mettre les pieds à l’école pour 80% des élèves du secondaire, cette parenthèse dans la vie scolaire n’est pas anodine !  Cette rentrée scolaire doit prendre d’autres couleurs, elle reste inédite car on ne peut pas faire comme si rien ne s’était passé. Avant de plonger dans les apprentissages scolaires, il est primordial de permettre à tous et toutes de se retrouver, d’échanger, de dialoguer en accordant de l’importance à la qualité des relations entre élèves et entre élèves et enseignants en classe, ensemble. L’école d’avant pouvait générer du mal-être. Pourvu que cette période de pause laisse place à une école qui, enfin, mettra au cœur de ses préoccupations le bien-être de tous, petits et grands.

 

Des bouffées d’oxygène

Le port du masque est obligatoire en rue, dans le train-tram-bus, dans les métros et gares, puis encore à l’école pour les élèves du niveau secondaire. Pour ces jeunes, c’est quasiment le port du masque en permanence dehors, dedans, qu’il fasse chaud, qu’il vente, qu’il pleuve.  Le masque est désormais un accessoire vestimentaire indispensable, et de poche pour en avoir en réserve. Des appréhensions, normales, existent sur la capacité de rester de longues heures sans respirer sans entraves :  les écoles doivent organiser les horaires de façon à pouvoir permettre aux élèves et aux enseignants de retirer le masque régulièrement. La FAPEO espère que ce sera une réalité dans toutes les écoles !

 

Et puis le désir d’apprendre

Une école où il fait bon vivre, qui donne envie d’apprendre, avec plaisir et innovation, ce serait tellement bien. Cette période particulière a vu de nouvelles pratiques pédagogiques se développer, seul ou en équipe. L’innovation pédagogique ne peut s’arrêter en chemin, un retour en arrière qui s’accrocherait aux « On a toujours fait comme ça » serait désolant. La troisième loi de Newton définit le principe d’action-réaction : cette crise a exercé une force sur le corps enseignant, les équipes éducatives et les élèves ; il ne faudrait surtout pas perdre cette énergie et rater l’enclenchement d’une réaction en chaine de changements dans l’intérêt de l’enfant, de tous les enfants. Interrompre ce mouvement, ce serait dommage. Ce trimestre va démarrer là où l’école s’est arrêtée. Il ne peut être question de tout rattraper en quelques semaines pour « vite poursuivre le programme » tel que prévu dans la classe supérieure. L’attention doit porter sur les essentiels à connaitre et comprendre.

La culture. Essentielle !

Elle est tellement essentielle que la réforme des écoles en cours affirme que les élèves doivent tous bénéficier d’un parcours culturel et artistique, se fondant sur des connaissances culturelles, des pratiques individuelles et collectives, des rencontres avec des artistes et des œuvres. Si les élèves ne peuvent pas aller vers à la culture, la culture peut venir à eux. Rapidement, il faudra que les élèves puissent sortir des murs de l’école et les artistes y entrer, en toute sécurité.

 

Comme avant ? Sûrement pas.

La crise sanitaire qui s’est imposée a eu le mérite de ramener les projecteurs sur une situation pourtant connue depuis bien longtemps : que des élèves en situation d’échec et en difficulté avec l’école ne soient pas retournés en classe ne doit pas étonner. Les élèves les plus en difficultés ne vivent pas l’école comme un lieu d’épanouissement global : en échec, relégués, moqués, harcelés, humiliés, ont-ils envie de revenir pour reprendre le cours normal de leur vie scolaire ? Face au manque d’école durant ces quelques mois, cette institution scrutée à la loupe depuis 5 ans et en cours de réforme a fait l’objet dans de très nombreux discours (éducatifs, pédagogiques, politiques) d’une vision idéalisée. L’école, ce n’est malheureusement pas un objet de désir pour tous ; il ne faut pas oublier l’avant, ne pas faire un « reset » qui implique un effacement de mémoire. Au contraire, il faut s’en rappeler pour la rendre autrement plus désirable aujourd’hui.

 

Et les parents dans tout ça ?

Une bonne relation avec les parents est, on le sait, facteur de réussite. Dans certaines écoles, la tentation serait grande de laisser les laisser sur le « trottoir ».  Fermer les portes de l’école aux parents risque, à nouveau, de renforcer leur éloignement de l’institution scolaire et, plus particulièrement, l’éloignement de ceux les plus défavorisés.

Organiser la participation collective des parents à l’école sera moins simple à organiser. Comme pour les équipes éducatives qui vont devoir innover, les parents vont devoir également réinventer leur manière de se rassembler dans leur association, d’assurer leur représentation Conseil de participation.

Contact Presse : Joëlle Lacroix – 0474 64 09 11 et Luc Pirson – 0494 57 30 42

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