Un décret pour les enfants à besoins spécifiques dans l’enseignement ordinaire : est-ce bien raisonnable ?

Étude 2019

 

Pour lire l’étude dans son intégralité : “Un décret pour les enfants à besoins spécifiques dans l’enseignement ordinaire : est-ce bien raisonnable ?“, une étude de France De Staercke et Darleen Pollet.

 

Cette dernière décennie, de nombreux parents d’élèves à besoins spécifiques n’ont cessé d’interpeller la FAPEO au sujet de la reconnaissance des troubles de l’apprentissage dans l’enseignement ordinaire. À la veille d’un décret annoncé comme « raisonnablement contraignant », nous avons voulu faire le point sur le vécu des parents, des élèves et des enseignants. En octobre 2017, nous avons mené une enquête. À l’analyse des questions fermées et ouvertes, la photographie attestait du parcours du combattant pour les parents, les élèves et les enseignants volontaires : convaincre de l’intérêt pédagogique de l’aménagement, lever les résistances, innover, dialoguer, laisser la place dans la relation à un professionnel non scolaire. Se confronter à des refus catégoriques d’adapter l’accessibilité aux apprentissages pour les élèves avec troubles d’apprentissages était possible.

 

À la rentrée scolaire de septembre 2018, soit une année après l’adoption par le Parlement de la Communauté Française du décret relatif à l’accueil, à l’accompagnement et au maintien dans l’enseignement ordinaire fondamental et secondaire des élèves présentant des besoins spécifiques (le 6 décembre 2017), nous avons à nouveau questionné les parents, les élèves et les enseignants de l’enseignement ordinaire : alors, quoi de neuf ?

 

Après avoir décrypté le décret et l’avoir remis dans son contexte (quel dispositif mis en place, place des parents, des élèves, des enseignants et des tiers intervenants non scolaires ainsi que des équipes éducatives, l’esprit du décret, le principe d’équité, le caractère raisonnable), l’étude porte sur ses effets : en quoi les mesures décrétées favorisent-elles la prise en compte des besoins spécifiques des élèves dans l’enseignement ordinaire ? Ensuite, elle interroge de manière critique plusieurs points d’attention relevés par les parents, les enseignants et les professionnels parascolaires : le décret est-il sorti prématurément ? Quel besoin de l’élève peut être qualifié de « déraisonnable » ?  Le décret est-il vraiment contraignant ? Au nom de l’équité ne crée-t-il pas des inégalités ? Quels sont les critères sur lesquels sont évalués les impacts financiers, organisationnels, environnementaux ou sur le bien-être des élèves, de leurs familles et du personnel éducatif ? Quels sont les effets de la médiation ou du recours en cas de litige sur le partenariat entre les parties prenantes ? Un élève est-il égal à un autre élève ?  Existe-t-il un risque d’hyper-médicalisation des troubles d’apprentissage pour que des aménagements soient mis en place ?

 

Il est important d’en connaître les limites et les faiblesses pour pouvoir l’améliorer, le modifier.  Cette étude nous éclaire déjà sur certaines questions. Notre équipe s’est penchée longuement sur le sujet en consultant un large panel d’acteurs mobilisés pour cette avancée vers une école inclusive.

 

Pour lire l’étude dans son intégralité : “Un décret pour les enfants à besoins spécifiques dans l’enseignement ordinaire : est-ce bien raisonnable ?“, une étude de France De Staercke et Darleen Pollet.

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