Les fouilles “anti-drogues” dans les écoles : infor-drogues et la ligue des droits de l’homme dénonce

En Belgique, la police intervient de plus en plus dans les écoles dans le cadre d’opérations « anti-drogues ». De 64 opérations de ce type en 2007, il y en eu 157 en 2012. Ce type d’intervention fait appel à une vingtaine de policiers et à un ou plusieurs chiens « drogue » et les élèves peuvent être reniflés et/ou fouillés. A titre d’exemple, le 29 novembre 2011, la police locale est descendue, en accord avec la direction, dans une école secondaire d’Alsemberg pendant les heures de cours, pour contrôler la détention de drogues par les élèves dans huit classes du troisième degré : « Vingt-trois inspecteurs et quatre chiens étaient présents. Tous les élèves ont dû remettre leur téléphone portable et ont été examinés. On a trouvé une petite quantité de drogues sur trois d’entre eux »2. Le contrôle a duré une heure et demi sauf pour les trois élèves sur lesquels on a trouvé de la drogue qui ont été auditionnés et ont vu leur domicile perquisitionné.

 

Face à ce type d’opération, les questions sont nombreuses. Premièrement, ces opérations sont-elles justifiées par une augmentation de la consommation et/ou du trafic de drogues au sein des établissements scolaires ? Rien n’est moins sûr et ces opérations semblent être plutôt la résultante d’une politique sécuritaire. Deuxièmement, les objectifs répressifs (« on était dépassés, il fallait faire quelque chose ») et préventifs (« donner un signal clair aux élèves ») avancés par les directions d’école pour autoriser ces opérations policières laissent perplexes.

 

Infor-drogue et la Ligue des droits de l’homme se sont penchées sur la question et ont analysé les motivations, les aspects légaux ainsi que les conséquences de ces interventions policières.

 

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