L’Ecole est-elle pauvrophobe ?

L’analyse en un coup d’oeil

Les idées que nous nous faisons de la pauvreté contribuent à fragiliser les liens sociaux et génèrent des inégalités dans nos sociétés, en particulier dans le domaine de l’éducation. Une forme de discrimination appelée “pauvrophobie” se manifeste subtilement par une aversion envers les personnes vivant dans la pauvreté. Cette analyse explore la pauvrophobie dans le contexte scolaire et se demande si elle entrave l’équité et l’inclusion éducative, ainsi que le bien-être et les perspectives des enfants issus de milieux défavorisés.


Bien que certaines écoles proposent des initiatives de solidarité, il existe un décalage entre ce que les établissements scolaires peuvent offrir et les besoins réels des familles. La pauvreté entraîne une exclusion sociale et culturelle des enfants, en raison des difficultés financières mais également linguistiques des parents. Les élèves issus de milieux défavorisés sont surreprésentés dans l’enseignement spécialisé et dans l’enseignement qualifiant, ce qui limite par conséquent leurs chances de réussite. Toute fois, qu’appelle-t-on réellement réussite ?


En quoi l’enseignement spécialisé peut-il lutter contre la pauvreté ? À la FAPEO, nous n’avons toujours pas compris. Les conséquences sociales de ces orientations abusives, selon nous, dans l’enseignement spécialisé et des relégations dans les filières qualifiantes seront durables, au-delà de la scolarité parce qu’elles limitent leurs perspectives d’avenir vers ce qui est appelé un transfuge de classe (sociale). Les chiffres objectifs issus des indicateurs de l’Enseignement le démontrent.
Pour lutter contre les inégalités scolaires, des réformes ont été mises en place : le Pacte pour un enseignement d’excellence vise à lutter contre les inégalités sociales que l’Ecole ne parvient pas à freiner et qu’elle même reproduit.


Il est également démontré qu’un niveau d’instruction élevé réduit les risques de pauvreté. Les enjeux financiers ne devraient pas entraver la scolarité des jeunes, mais le jugement de la société et de ses représentants dans diverses institutions peut être décourageant, voir prédictifs pour les parents qui essaient de s’en sortir.


Pour lutter contre les inégalités, il est nécessaire de prendre en compte toutes les dimensions sociales et éducatives, en valorisant les attentes positives envers tous les élèves. Les enseignant·es jouent un rôle essentiel dans la construction de la confiance et de l’estime de soi des élèves, ce qui peut avoir un impact durable sur leur parcours éducatif. En adoptant une approche inclusive et en fournissant un soutien adapté, serait-il possible de venir à bout de ce phénomène ? Enfin, le système lui-même doit tendre vers une éducation positive et soutenante…

Une analyse FAPEO d’Alessandro MAZZOTTA à découvrir ci-dessous :

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