Vous connaissez peut-être l’expression de parent(s) démissionnaire(s) ? Obsolète, l’expression, pas les parents.
La petite histoire du parent à l’école nous apprend que celui-ci a été qualifié au fil du temps d’ingérant ou intrusif, absent ou démissionnaire, dans le déni, rond. Ces derniers temps, de nouveaux parents hélicoptères, drones, curling sont apparus. Dernière nouveauté enfin, les parents d’élèves ont été identifiés comme dérégulés. Véridique, nous l’avons entendue dernièrement au sein d’une instance consultative regroupant des acteurs de l’enseignement. Ces étiquettes ont la vie dure, elles coexistent, nous informant sur ce que les spécialistes de l’éducation et de l’école projettent sur les compétences éducatives des parents.
Les parents sont ainsi mis dans des cases, catalogués, étiquetés. Ces catégories activent des comportements attendus et préfigurent les relations que les enseignants entretiendront avec les parents.
Le point commun de ces classifications ? Des parents ne sont pas adéquats, la raison étant qu’ils ne maîtrisent pas les codes scolaires – comme les élèves en difficulté d’ailleurs – sur lesquels ils devraient s’appuyer pour exécuter au mieux leurs métiers respectifs. La distance entre la culture scolaire et la culture familiale est dans certains milieux trop grande. Bien, mais où ces codes scolaires sont-ils dits, explicités pour qu’ils soient accessibles ? Quels sont-ils ? Et ces codes scolaires sont-ils universels et éternels ? Ne peuvent-ils pas être remis en question ? De quoi les spécialistes parlent-ils en fait ?
Lire l’analyse dans son intégralité : “Le jeu des 7 parents : quel parent êtes-vous? “, une analyse de Joëlle Lacroix.