5.19 / Les garçons au centre de la cour de récré, les filles sur les côtés : et tout ça naturellement ?

L’analyse en un coup d’oeil

Avant de commencer votre lecture, je vous propose un petit exercice : fermez les yeux (bon, il faudra juste les ouvrir de temps en temps pour lire quand même) et imaginez-vous à 10 ans, dans la cour de votre école. Regardez tout autour de vous, est-ce qu’il y a un terrain de sport ? De foot ? De basket ? Est-ce qu’il y a des bancs ? Un préau ? Des zones vertes ? Maintenant, essayez de distinguer les visages de vos ancien·ne·s camarades : où sont les filles ? Où sont les garçons ?

Maintenant, même exercice, mais au présent. Pensez aux rues aux alentours de votre domicile ou de votre travail, au parc ou à la place la plus proche : qui occupe l’espace ? Et à quelle heure du jour ou de la nuit ? Est-ce que ce sont les mêmes personnes qui l’occupent que celles qui sont de passage ?

Finalement, en tant que garçon ou fille, que femme ou homme, occupons-nous le même espace ? Existe-t-il des injonctions, des contraintes sous-entendues qui limitent l’accès de certaines zones à un genre en particulier ? Est-ce que c’est quelque chose de très explicite (« Attention, zone exclusivement réservée aux garçons ») ou de beaucoup plus insidieux et surtout d’intériorisé avec le temps et les années ? Est-ce que l’occupation de l’espace a un impact sur nos vies ? Dès lors, serait-il intéressant de changer les choses ?

 

Télécharger l’analyse : “LES GARÇONS AU CENTRE DE LA COUR DE RÉCRÉ, LES FILLES SUR LES CÔTÉS : ET TOUT ÇA NATURELLEMENT ? “, une analyse de Daphné Renders 

 

Introduction

 

« On ne nait pas femme, on le devient ».  Et de la même manière, nous ne naissons pas homme, nous le devenons. Cette célèbre citation de Simone de Beauvoir qui date de 1949 est toujours autant applicable au monde qui nous entoure. C’est quoi être un homme ? Et une femme ? Quelques idées en vrac* :

 

Être une femme

–          Douceur

–         Délicatesse

–          Calme

–          Prendre soin des autres

–          Sage

–          Dévouement

–          Longs cheveux

–          Patience

–          Émotions

–          …

Être un homme

–          Force

–          Puissance

–          Muscles

–          Poils

–          Sécurité

–          Sport

–          Énergie

–          Violence

–          Bagarres

–          …

 

 

*N’hésitez pas à compléter la liste

 

Ces caractéristiques ne viennent pas de nulle part, elles sont héritées du passé et continuent à se construire de la sorte tout au long de notre vie puisqu’elles correspondent à la vision de la féminité et de la masculinité dans notre société à notre époque.

Notre expérience de l’environnement socio-culturel et anthropologique a un effet déterminant sur cette construction. Cet environnement englobe la maison, l’école, la vie sociale, les ami·e·s, la famille, les médias, la culture etc. Et puisque les jeunes passent de très nombreuses heures entre les murs de l’école, de nombreux messages y passent, tant lors des cours que lors de tous les autres moments.

L’école, comme tout autre espace, transporte de très nombreux clichés et stéréotypes, dont toute une série sur le genre. Heureusement, nous sommes à une époque où les « coins roses et coins bleus » ont quasiment disparu des classes, où les « fêtes des pères et mères » sont progressivement déconstruites pour coller au mieux aux réalités des familles, où les filles peuvent aimer les mathématiques et les garçons le dessin … et pourtant ! Quantité de stéréotypes sont véhiculés de façon consciente et inconsciente dans les messages de l’école, du contenu des cours à l’organisation même des bâtiments.

Ces messages s’inscrivent dans l’inconscient des jeunes, ils sont intériorisés et souvent reproduits par la suite, voire même attendus, sans quoi vous ne rentrez pas dans les bonnes cases. Cette analyse est donc là pour que vous puissiez vous arrêter deux minutes et faire le point : tant dans l’espace public que dans la cour de récréation (« l’espace public » entre les murs de l’école), qui occupe une place centrale ? Qui a le droit, implicitement, de prendre de la place et qui n’est que « de passage » ou relégué sur les bords ? Quelle organisation est mise en place ?

La cour de récré, un espace genré ?

 

La cour de récréation est un espace organisé d’une certaine manière, différente d’école en école, et pourtant, certaines répétitions se constatent.

 

Organisation de la cour

 

Beaucoup de projets voient le jour dans les écoles et visent à réorganiser la cour de récréation : avoir une cour plus verte, qui favorise le bien-être et diminue les violences, qui traces des lignes au sol afin de délimiter des zones, etc. La cour de récré fait partie du quotidien, les élèves y passent beaucoup de temps et c’est toute une société à petite échelle qui s’y développe. Mais elle ne se développe pas à partir de rien, elle se base sur la culture de la récré (ce que les plus grands suivent comme mouvement et est transmis aux plus jeunes), culture qui se base sur la vision donnée par les adultes. La cour est-elle un simple carré de béton entouré de 4 murs de béton ? Est-elle pourvue de terrains de sport ? D’espace verts ? De poubelles ? D’endroits pour bouger ou d’autres pour se poser ? Est-elle suffisamment grande et spacieuse pour le nombre d’enfants accueillis ?

 

Vous n’avez peut-être jamais posé la question à vos enfants sur ce points précis, mais Éléonor Gilbert a posé la question à sa fille de 8 ans et l’a filmée dans un court métrage appelé « Espace » et sorti en 2014. Le constat : cette cour de récréation est un espace extrêmement genré où les garçons sont placés au centre et occupent tout l’espace via leurs terrains de sport. Les filles, elles, sont repoussées sur les bandes le long des murs, comme mises de côté où elles espèrent ne pas recevoir de ballon dans la figure. Ou alors près des toilettes. Génial ! Les élèves du Collège Pierre-Mendes-France de Marcoussis font exactement le même constat dans leur court métrage « Et Pourquoi » sorti en 2018 : les filles sont sur les bords de la cour tandis que les garçons courent et jouent au milieu. Les lignes des terrains tracées au sol marquent une frontière visible à ne pas dépasser.

Cette organisation de l’espace semble normale aux yeux de beaucoup d’adultes : « il est normal que les garçons se dépensent, ils en ont besoin ! », cliché n’est-ce pas ? Les filles par contre, plus calmes, restent plus passives, en périphérie, éventuellement assises (à même le sol, les bancs ne sont pas légion). Est-ce que ce sont vraiment des caractéristiques avec lesquelles naissent les filles et les garçons ? Ou bien à force de le marteler et d’organiser l’espace de cette façon, les enfants ont-ils fini par intégrer les comportements attendus ?

Du nouveau, lorsque l’espace est suffisamment grand et permet à chaque enfant de s’épanouir, cette différence est moins marquée puisque les filles comme les garçons peuvent trouver des espaces afin de s’épanouir, courir, jouer et prendre vraiment l’air.

 

Edith Maruéjouls, géographe du genre, met en avant dans ses recherches le constat suivant : « L’inégal partage de loisirs qui s’adressent essentiellement aux garçons. Elle pointe aussi leur inégale valeur : les pratiques de loisirs des garçons sont survalorisées et sur-portées par les collectivités. Tout cela légitime la présence masculine dans l’espace public et la tendance à reléguer les filles à l’espace privé ou à l’espace scolaire. Dès lors, il est important d’apprendre aux enfants à partager l’espace dès l’école, à commencer par ce micro-espace public qu’est la cour de récréation »[1].

Souvent, lors des (ré)aménagements de cours de récréations, le genre n’est pas ou peu questionné, tout comme lors de l’aménagement des toilettes ou des vestiaires, c’est un endroit dont l’organisation semble aller de soi et où l’on passe rarement ses « lunettes de genre[2] ». On réfléchit à la couleur des lignes sur le sol, à la durabilité des aménagements, à la réintroduction de la biodiversité, à l’alternance entre les groupes d’âges si l’espace est trop petit, mais rarement à l’organisation genrée de cet espace.

Pourquoi regarde-t-on peu les cours de récréation sous le prisme du genre ? Tout simplement prce que la distribution de l’espace ne semble pas, à première vue, représenter un problème. Et s’il n’y a pas de problème visible immédiat, avons-nous besoin de changer les choses alors qu’il y aurait d’autres choses à régler ? Il est quand même plus « facile » de résoudre des problèmes visibles que d’en aborder de nouveaux. L’organisation spatiale entre les filles et les garçons ne semble pas poser de problème, à première vue, puisque tout le monde y a sa place, tout le monde cohabite plus ou moins bien. Alors, pourquoi changer les choses ?

 

 

Effets sur l’égalité et la construction identitaire

 

La presse belge et française s’est beaucoup emparée de l’exemple des futures écoles de la ville de Rennes[3], en France, qui a décidé d’aménager les cours de récréation afin d’en gommer le sexisme au maximum. Si cet exemple a été très médiatisé, d’autres écoles sont dans cette démarche également. Un travail a aussi été entrepris à Trappes, en France également : « Avec ses équipes, le maire adjoint de Trappes a réfléchi à un espace ouvert et mixte, afin de redonner aux filles leur place dans l’espace urbain. » Celui-ci rajoute « On ne va pas supprimer les terrains de foot, parce qu’on ne va tout simplement pas genrer le football, les filles aussi y jouent. En revanche, nous ne le placerons pas un milieu de la cour, et mettrons ainsi un terme à la prédominance masculine au centre »[4].

 

Sortir des normes de son genre

« Mais, me direz-vous, il y a aussi des filles qui jouent au foot ! ». Effectivement, certain·e·s ne rentrent pas tout à fait dans les cases assignées à leur genre pendant les récréations : certaines filles veulent également jouer avec les garçons et certains garçons n’aiment justement pas les sports de ballons et auront tendance à rester avec les filles. Pour les filles, deux réactions possibles :

  • Elles devront d’autant plus prouver qu’elles sont performantes, efficaces et ont leur place parmi les garçons.
  • Le sport devient moins « viril », moins bien puisque même des filles y jouent (dévalorisation du féminin, comme dans l’expression « courir comme une fille »).

En revanche, le garçon qui traine parmi les filles par choix ou par exclusion du groupe de garçons dominant, sera automatiquement dévalorisé par les autres garçons puisqu’il ne rentre plus dans les critères dominants de virilité, il sort de fait du groupe dominant pour être rabaissé via des remarques, des insultes ou une mise systématique à l’écart par le reste du groupe. En plus du sexisme ambiant, s’ajoute une belle dose d’homophobie, peu importe la raison de son exclusion. « Avoir moins de place pour jouer, ne pas pouvoir jouer à ce que l’on veut parce qu’on est une fille ou un garçon pas assez conforme, c’est l’expérience de l’injustice et l’installation d’inégalités durables »[5].

 

Intériorisation de l’occupation de l’espace

Avec du recul, je me suis remémoré mes années de secondaire avec une copine, et nous avons discuté de ce sujet ensemble. Le constat est … consternant ! Scolarisées dans le nord du Bruxelles, la cour était un espace relativement restreint et bétonné. Un terrain de foot et un terrain de basket occupaient une grosse partie de la cour. Les garçons plus jeunes (du 1er degré en général) tentaient parfois péniblement de jouer au foot dans la cour encombrée tandis que d’autres (garçons) jouaient au basket. Les filles, « puisqu’elles sont plus matures plus vites » (encore un beau cliché, non ? Merci les injonctions liées aux responsabilités à destination des filles mais pas des garçons !) restaient debout, en groupes, à papoter. Puis, pendant les cours de sports (non-mixtes, bien sûr), les garçons occupaient ces terrains pour jouer au foot, base-ball ou au basket. Les filles, elles, faisaient de la gymnastique ou du volley en salle ou alors sortaient de l’école pour aller courir au parc. Marrant, avec du recul, de voir comme cet espace était constamment légitimé au profit des garçons. Mais c’était tout un système mis en place ma parole !

Quel message est envoyé, année après année ? Moi, garçon, je suis légitime au centre de l’espace public, de cet espace ouvert là où les filles sont sur les côtés, moins visibles, plus discrètes, plus calmes. Il est normal qu’en tant que garçon je crie, je bouge, je fasse du bruit. Pas les filles ! Et je dois occuper cet espace, sans quoi je serai associé aux filles, et ça c’est nul ! Bienvenue au XXIème siècle où ce genre d’idée a toujours autant de succès !

 

Occupation de l’espace public

 

Et puis, les enfants grandissent, deviennent des adolescent·e·s et leur espace s’agrandit. Les codes utilisés dans la rue, dans l’espace public en général sont les mêmes que dans la cour de récréation. De très (trop !) nombreuses choses sont à dire sur l’occupation de l’espace public en termes de genre, sur l’organisation de cet espace prévu par des hommes pour des hommes et de toutes les mécaniques qui se mettent en place à travers le harcèlement de rue, la violence, la disposition des lieux, les insultes et autres. Ici, je me limiterai à analyser le prolongement de l’organisation des cours de récréations : qui est légitime (ou a le sentiment de l’être) en quels lieux et je pointerai quelques mécanismes structurels mis en place pour garder ce monopole. En un mot, les dominants occupent plus d’espace et cela renforce leur domination, un cercle vicieux en bref[6].

L’espace public, un espace masculin

Cela fait des centaines d’années qu’une forme de structuration de l’espace est entretenue afin de pérenniser une séparation genrée des lieux fréquentés : les hommes occupent l’espace public, les femmes occupent l’espace domestique. Avec cette vieille idée, il est normal que les hommes travaillent à l’extérieur, aient une vie publique, passent du temps pour leurs loisirs à l’extérieur de la maison, là où la femme a la charge du ménage et de tout ce qui y touche, enfants compris. Elles n’ont donc pas, dans cette organisation, de raison de rester dans l’espace public, elles ne sont que de passage et se doivent de rentrer une fois leurs missions exécutées.

 

Si cette description peut faire sourire et évolue (trop !) lentement, cette organisation est encore intégrée tant par les hommes que par les femmes. En termes de représentation collective et d’injonction culturelle, cela donne ceci : il est normal que les hommes occupent les espaces publics, les rues, les terrasses, les bancs sur certaines places, les transports en commun et autres, les femmes, elles, ne doivent être que de passage. Et quand elles y restent un peu trop longtemps, elles sont rappelées à l’ordre, d’une manière ou une autre[7]. Une femme qui attend est une femme « disponible », que l’on peut aborder, avec qui on peut discuter, qu’on peut regarder avec insistance, etc. Dans la rue, les femmes ne sont pas « chez elles », elles doivent être en mouvement, aller quelque part, mettre en place des stratégies d’évitement, prendre moins de place sur les trottoirs, etc. En un mot, tout l’inverse des hommes « virils » (la dynamique de la cour de récré n’a malheureusement pas non plus évolué à ce sujet).

Comme dans les cours de récréation, les hommes sont au centre, les femmes sur les côtés. Et cette invisibilisation est structurelle. Petit exemple[8] : « dans les faits, les femmes sont encore loin d’être égales aux hommes en termes de représentation. La preuve avec les noms de rues wallonnes. Parmi les prénoms les plus souvent cités dans nos adresses, les femmes sont dix fois moins représentées que les hommes ! ». Le constat est encore pire chez nos voisins français : « Une enquête de l’ONG Soroptimist dévoile que sur les 63 500 rues, moins de 1500 sont baptisées au féminin[9] », ce qui fait une proportion de 2% seulement. En quoi est-ce que cela pourrait avoir une quelconque importance pour le sujet qui nous concerne ? Finalement, c’est une manière de plus de marquer son territoire, de montrer que l’extérieur est un espace d’hommes. Tout comme le centre de la cour de récréation l’était à l’époque pour eux.

 

 

Pourquoi c’est problématique et a un effet plus large ?

 

Le manque de visibilité des femmes dans l’espace public englobe une problématique plus large que juste le fait de marcher dans la rue. Les femmes, peu présentes dans l’espace public, sont moins visibles en tant que citoyennes. « Pourtant, la participation à la vie de la cité est un droit humain, droit que les femmes ne peuvent exercer à égalité avec les hommes, car il y a des obstacles structurels à leur participation[10] ».

Une suite d’idées un peu simpliste que pourrait avancer votre vieux tonton misogyne lors d’une réunion de famille pourrait être la suivante : « les femmes ne sont pas en rue parce qu’elles n’ont rien à y faire, elles doivent s’occuper du foyer et des enfants ! Et puis quoi, après elles voudraient une place dans les médias et en politique ? Comme si elles savaient ce que c’était ! ». Si les femmes ne se sentent pas légitimes à circuler librement dans l’espace public, comment pourraient-elles sentir légitime pour tout le reste ? Pourquoi, dès la plus jeune enfance, les filles montrent que leur place est sur les côtés tandis que les garçons font du bruit au centre de tout ? Est-ce vraiment la société que nous voulons pour nos filles et nos garçons ?

Prenons soin d’eux, tous et toutes subiront déjà bien assez de contraintes et d’injustices tout au long de leur vie sans qu’on ne leur en rajoute une couche supplémentaire dans la cour de récréation.

 

[hr]

[1] BROUZE E., « Egalité filles/garçons : et si on effaçait les terrains de foot des cours de récré ? », sur nouvelobs.com, 19.02.2017.

[2] Démarche qui consiste à analyser une situation sous le prisme du genre et des rapports qui s’y exercent même si la situation ne semble pas problématique au premier abord.

[3] GUIBERT L., « Comment des cours de récré non-genrées favorisent l’égalité filles-garçons à l’école », sur tetu.com, 04.09.2018 ; BONTE A., « Rennes : des cours de récré « non genrées » pour lutter contre les stéréotypes, sur rtl.fr, 18.01.2019 ; BOUANCHAUD C., « Dans les cours de récréation, les filles sont invisibilisées », sur lemonde.fr, 17.09.2018 ; etc.

[4] GUIBERT L., « Comment des cours de récré non-genrées favorisent l’égalité filles-garçons à l’école », sur tetu.com, 04.09.2018.

[5] BROUZE E., « Egalité filles/garçons : et si on effaçait les terrains de foot des cours de récré ? », sur nouvelobs.com, 19.02.2017.

[6] ANTISEXISME, « Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et l’espace », sur antisexisme.net, 09.04.2012.

[7] ALOUTI F., « Comment rendre la ville aux femmes ? », sur genre-et-ville.org, 08.09.2017.

[8] JACQUES F., « Noms de rue : 10 fois moins de femmes que d’hommes », sur lameuse.be, 27.07.2018.

[9] AUPROUX A., « Seulement 2% des rues françaises portent le nom d’une femme », sur madame.lefigaro.fr, 28.01.2014.

[10] ZEILINGER I., « La famille protège… et dehors c’est dangereux », Garance ASBL, 10.02.2012.

 

 

 

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