Harcèlement et police à l’école : les risques d’overdose

L’analyse en un coup d’œil

La lutte contre le (cyber)harcèlement est devenue une priorité pour toutes les composantes de la communauté scolaire : le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les pouvoirs organisateurs, les équipes, les élèves et les parents. Les associations de parents nous font écho des actions de sensibilisation par la police qui se multiplient à propos du harcèlement, à la demande tantôt des directions et tantôt des parents eux-mêmes. Dans les faits, la police s’intéresse à cette demande scolaire. Mais ces actions sont-elles efficaces ? Et l’école ne risque t-elle pas de se dessaisir partiellement des enjeux scolaires et éducatifs liés au harcèlement ? Les séances ponctuelles suffisent-elles pour influencer les attitudes des élèves et du personnel ?

Globalement, les études avertissent d’effets négatifs pouvant survenir en cas de « policiarisation » excessive de l’école: un renforcement du sentiment de méfiance ou de surveillance, un risque de stigmatisation de certains groupes d’élèves, une amplification d’un sentiment d’insécurité parmi les jeunes surtout si les messages sont anxiogènes, une perte ou un rejet de crédibilité des messages préventifs si le discours est trop autoritaire ou moralisateur, et une délégation excessive de la mission éducative si les enseignant·es et les éducateur·trices se déresponsabilisent de cette mission. Certain·es chercheur·ses en éducation et criminologie critiquent le fait que la police prenne en charge des rôles qui devraient être assurés par les enseignant·es ou les éducateur·trices.

Une analyse FAPEO de Zoé Georgoutsos à découvrir ci-dessous :

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