COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Ce 31 mars une grève générale est organisée contre les mesures du gouvernement Arizona. Voici les principaux points qui nous préoccupent vis-à-vis des usagers de l’école.
Extension du travail étudiant : une fausse bonne idée
L’extension du travail étudiant à 650 heures par an, dès l’âge de 15 ans, ne répond pas aux véritables enjeux du coût des études et de la scolarité. Pousser les jeunes à travailler davantage pour financer leur formation renforce les inégalités et crée un cercle vicieux de précarité et de décrochage scolaire. On ne peut pas vouloir des élèves de secondaire engagés dans leurs apprentissages et réussir leur parcours scolaire tout en les incitant à travailler dès 15 ans. Quelle place pour le repos, les travaux à domicile et le bien-être des jeunes ? L’augmentation de temps consacré aux jobs étudiants aura inévitablement un impact sur leur santé mentale déjà extrêmement préoccupante et leur scolarité. Plutôt que d’encourager cette dérive, il est essentiel de revaloriser les allocations et aides sociales pour les jeunes afin de leur permettre un parcours scolaire serein.
Approche répressive de l’absentéisme scolaire
Le gouvernement prévoit d’impliquer les forces de police locales et celles en charge de la jeunesse dans la lutte contre l’absentéisme scolaire et d’impliquer les parents dans ce processus. Un forum pour les observateurs scolaires est créé pour que De Lijn, la SNCB, le TEC et la STIB puissent faire des signalements. Concernant l’absentéisme scolaire, la FAPEO s’inquiète de l’augmentation significative du nombre d’élèves décrocheurs, passé de 50 000 à 93 000 en quatre ans. Face à cette situation, elle critique les réponses axées sur des sanctions telles que des amendes ou des peines de prison, estimant que ces approches répressives sont inappropriées et inefficaces. De plus, elles fragilisent les parents confrontés à un décrochage scolaire qui, quoi qu’on en pense, n’est pas de leur unique responsabilité.
Flexibilité accrue du travail : une menace pour l’organisation des parents
L’annualisation du temps de travail et l’introduction des horaires « accordéon » risquent de rendre encore plus difficile la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. Cette flexibilité imposée pénalisera particulièrement les parents, en compliquant l’organisation des gardes d’enfants et la participation aux activités scolaires et extra-scolaires.
Révision des allocations de chômage
La limitation de la durée des allocations de chômage à deux ans risque d’accentuer la précarité des familles en période de transition professionnelle mais également celle où l’un des parents, souvent des femmes, effectue un travail domestique non rémunéré. Cette mesure accroîtra la pression financière sur de nombreux foyers déjà en difficulté, affectant directement les conditions de vie et de scolarité des enfants.
Asile et migration
L’accord du gouvernement Arizona va réévaluer dans deux ans la possibilité de la détention des enfants mineurs en centre fermé, menaçant directement leur accès à l’éducation. Enfermés, ces enfants sont privés d’un cadre scolaire stable et d’un enseignement adapté, ce qui compromet gravement leur droit à l’instruction. Plus globalement, l’accord du gouvernement Arizona sur la migration accroît considérablement les pressions administratives sur les familles demandeuses d’asile ou sans-papiers. Cette pression excessive génère un stress important pour les familles concernées. Cette situation aura inévitablement des conséquences sur l’accès à l’éducation des enfants. Il est essentiel de rappeler que l’accès à l’éducation est un droit inaliénable pour tous, et que cette politique migratoire voulue par le gouvernement menace ce droit fondamental. Elle va inévitablement exclure encore davantage certains enfants du système scolaire, en contradiction avec les principes des droits humains et d’égalité des chances.