La nouveauté de la rentrée : une heure de Cours de Philosophie et de Citoyenneté pour tous dans le fondamental
Dès 6 ans, à partir de cette rentrée, les enfants auront au programme de leur semaine une heure de cours philosophique et citoyen, ensemble, dans leur groupe-classe. Cette heure remplacera l’une des deux heures de cours de religion ou de morale. La FAPEO communiquera davantage sur cette heure de CPC très prochainement.
Une place choisie pour tous, c’est encore et toujours loin d’être une évidence …
A quelques jours de la rentrée scolaire, nous sommes à nouveau interpellés par la détresse, voire l’indignation, de parents. Comme chaque année depuis près de 10 ans, des parents attendent encore qu’une place de leur choix se libère pour leur enfant qui entre en première secondaire.
Malgré l’augmentation constante de places à Bruxelles depuis plusieurs années, le nombre d’enfants qui n’ont pu, à ce jour, obtenir une place dans une des écoles de leur choix à Bruxelles est en forte augmentation : 242 cette année contre 182 l’année dernière. Et globalement 259 dans toute la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette augmentation d’enfants « sans école » était largement prévisible. Effectivement, le « boum démographique » dont on parle depuis 2009 a d’abord fortement impacté le niveau fondamental pour ensuite produire ses effets sur le niveau suivant. Quoi de plus logique ! Alors pourquoi ne pas avoir anticipé ?
Nous rappelons à chaque rentrée que les places encore disponibles dans les écoles bruxelloises ne répondent pas aux attentes des parents et des élèves. Il n’existe pas de premier degré commun, harmonisé et uniforme dans toutes les écoles. Aujourd’hui, tous les établissements ne proposent pas la même offre d’enseignement : des écoles se spécialisent dans certaines options ou filières, proposent des approches pédagogiques différentes. Il est, dans ce contexte, donc logique que les parents puissent opérer un choix. Peut-on pénaliser un parent qui veut offrir à son enfant l’enseignement qui lui correspond ? Est-ce logique de devoir scolariser son enfant dans une école qui ne propose plus d’enseignement général à partir du second degré si l’enseignement technique ou professionnel ne répond pas aux envies et projets de l’élève ? Est-ce acceptable d’envoyer un enfant de douze ans en expédition dans les transports en commun pour qu’il rejoigne une école au sud de Bruxelles alors qu’il habite au nord, et vice-versa ?
La FAPEO a soutenu le décret « inscriptions », pour plus de mixité dans nos écoles, pour plus d’égalité dans les procédures d’inscription. Par contre, nous demandons que ce système soit évalué et aménagé en tenant compte des spécificités locales. Nous demandons aussi que le problème de la pénurie de places et de projets porteurs dans les écoles de la Capitale soit pris à bras le corps tant dans le secondaire que dans le fondamental et enfin, que les pénuries de place qui s’annoncent dans certaines régions de Wallonie soient anticipés.
Le Pacte pour un enseignement d’excellence : qu’en attend la FAPEO ?
L’argument budgétaire relayé dans la presse ces derniers jours ne doit pas servir d’alibi au statu quo de notre enseignement qui souffre des maux que l’on connait !
Si nous admettons que la réforme ambitieuse qui se profile à travers l’avis du Groupe central du Pacte pour un enseignement d’excellence ne pourra se concrétiser demain, il ne peut être question de se contenter de réformettes. Ce n’est d’ailleurs pas l’ambition des acteurs, dont la FAPEO, qui sont au cœur de ce processus participatif. Il faut maintenant prioriser et planifier les réformes dans le temps même si celles-ci devront s’étaler sur plus d’une législature. Il est donc impératif que l’ensemble des partis politiques démocratiques soit associé au processus.
Pour la FAPEO, le fil conducteur des réformes envisagées doit être la lutte contre les inégalités.
Un tronc commun polytechnique et pluridisciplinaire est un des éléments majeurs pour atteindre cet objectif. Ce tronc commun polytechnique, pour permettre un choix positif à son terme, doit être redéfini et ne doit pas correspondre au contenu actuel de l’enseignement fondamental ou du premier degré du secondaire. La formation doit être ambitieuse afin de permettre aux jeunes d’appréhender le monde complexe dans lequel nous vivons.
Supprimer le redoublement ? Il n’est pas question de cela dans le rapport du Pacte mais nous invitons chacun à se poser la question de son utilité. En effet, on sait que le redoublement n’a aucune efficacité. Au contraire, il est source d’échec et de décrochage scolaire. Le redoublement ne devrait devenir qu’une mesure d’exception.
Le coût de la scolarité à charge des parents est un facteur d’inégalité. Nous défendons donc la gratuité, sans diminution de qualité, pour tout ce qui concerne les apprentissages scolaires.
En ce qui concerne l’extrascolaire (temps d’accueil du matin, du midi, après la classe), il serait évidemment profitable que tous les enfants bénéficient d’un service gratuit et de qualité à l’avenir, sans renforcer le marché scolaire !
D’autres chantiers d’ampleur sont au cœur du Pacte pour un enseignement d’excellence comme une gouvernance axée sur l’autonomie et la responsabilisation, que nous espérons voir aboutir, pour plus l’efficacité et d’équité de notre système scolaire.
La FAPEO a 50 ans cette année !
La FAPEO fête cette année ses 50 ans d’existence. Deux événements sont mis à l’agenda pour célébrer cet anniversaire :
Le 1er octobre, la FAPEO fête ses 50 ans au cours d’une fancy-fair familiale à laquelle les politiques participeront activement. Programme disponible sur notre site internet et notre page Facebook.
Le 28 novembre, de 14h à 17h, les Parents interpellent les Parlementaires au Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles.
Voici donc deux occasions, pour construire et débattre avec les parents et avec les représentants politiques des enjeux de l’école, auxquelles nous invitons chacune et chacun, petits et grands, à venir enrichir les échanges.
Lien vers le programme des 50 ans de la FAPEO
Télécharger le communiqué de presse : LA FAPEO PREPARE LA RENTREE : J-3
Joëlle Lacroix Luc Pirson
Secrétaire générale Président