Trialogue n°92 / Une École Responsable, Solidaire et Participative. CAP OU PAS CAP ?

Édito

Trialogue 92 - FAPEOEn ce début mai, deux grands points retiennent notre attention dans l’actualité : les élections prochaines ainsi que la campagne « un élève = 1 élève » lancée par le SEGEC.

Nous voici de nouveau en pleine période électorale. C’est le moment de faire le point sur nos attentes vis-à-vis de l’école en tant que parents. À cette occasion, le Mémorandum de la FAPEO a été actualisé, repensé afin de traduire et relayer au mieux les préoccupations des parents de l’enseignement officiel. Vous le trouverez d’ailleurs dans son intégralité dans ce nouveau numéro du Trialogue. Continuons à militer pour voir ces changements devenir réalité et voir nos attentes se transformer en actions concrètes.

Le Mémorandum de la FAPEO rappelle le cap à garder : celui d’une école responsable, solidaire et participative ! Il y a plusieurs années, une grande réforme a été entamée sur base des constats établis, tous les acteurs se sont accordés sur la nécessité de changements radicaux. Nous restons attentifs à la mise en place d’actions concrètes liées à ces changements annoncés.  Le prochain gouvernement doit s’engager à continuer cette concrétisation, en partenariat avec tous les acteurs du monde de l’enseignement, nous incluant donc, nous, les parents

Une chose est sûre, c’était le moment d’interpeller, de rencontrer des candidat·e·s, de leur poser des questions, de sonder leurs orientations. La FAPEO a d’ailleurs organisé deux soirées à ce sujet, l’une le 3 mai à Bruxelles et l’autre le 8 mai à La Louvière, en partenariat avec le Picardie Laïque. Ces deux soirées étaient l’occasion de demander de vraies prises de positions et engagements pour nos enfants, pour notre école officielle.

Au moment d’écrire ces lignes, le réseau libre/privé catholique revendique encore plus de moyens financiers, à égalité par rapport à l’enseignement officiel organisé par Wallonie-Bruxelles-Enseignement. Rappelons à nos décideurs politiques la réalité des faits. L’enseignement privé catholique est déjà quasi intégralement subsidié par le denier public, tout comme nos écoles dans le réseau officiel. Le privé catholique ne paie pas ses enseignants ; ceux-ci, tout comme les enseignants du public ont leur salaire payé par le denier public. Et les salaires représentent déjà 90% du coût de l’école. Restent donc les frais de fonctionnement où le privé catholique se voit là encore recevoir de l’argent public – il est vrai en moindre mesure que l’école publique. Quoique… Invoquant régulièrement l’urgence face à un délabrement de bâtiment, face à une demande d’extension de bâtiment, etc., il réussit encore à se faire subsidier pour ses propres bâtiments, dont il s’assure garder la propriété. Pourtant, on parle bien d’un réseau privé qui possède ses propres moyens de financement, notamment provenant des congrégations catholiques et des nombreuses contributions qui y sont demandées aux parents. La campagne « 1 élève = 1 élève » est donc un honteux chantage auprès des parents et du monde politique pour demander encore davantage d’argent public ; sans être contraint aux mêmes obligations que l’enseignement officiel, notamment en ce qui concerne un cours de philosophie et de citoyenneté pour tous les élèves en même temps.

Enfin, après cette période électorale, se profilera déjà à grands pas la période d’examens pour les élèves. Bon courage à tout le monde dans cette période qui engendre trop souvent stress et tensions. Et déjà de bonnes vacances.

Bonne lecture …

Luc Pirson

Président de la FAPEO

Lire le TRIALOGUE_92 dans son intégralité.

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