L’analyse en un coup d’œil
Les cantines scolaires, on en reparle ? Encore ? Nous avions déjà évoqué le sujet en 2013 et en 2018.
En général, il est plus ou moins réparti en quatre thématiques clés : la santé, les infrastructures, le prix et le goût. Essayons toutefois de l’aborder sous un nouvel angle, et plus particulièrement en regard des initiatives ayant eu lieu durant la dernière législature, mais aussi de son inscription dans un contexte plus large, celui des changements profonds à l’œuvre dans notre société.
Dans cette analyse, nous traiterons de la question sanitaire principalement au travers du prisme de la promotion de la santé à l’école (PSE), ce qui nous permettra d’introduire la discussion sur le décret du 19 octobre 2023 relatif à la gratuité des cantines dans les écoles fondamentales en enseignement différencié, puisqu’un volet non négligeable dudit décret s’intéresse à ces aspects.
Ensuite, nous ferons un petit tour en cuisine et au réfectoire, pour déterminer quels sont les enjeux structurels et logistiques sous-jacents à la question principale. Nous évoquerons les difficultés rencontrées sur le terrain mais aussi un exemple de réussite assez exemplaire en matière de gestion de la cantine scolaire (et de ses à-côtés).
Vient alors la question du prix sur laquelle nous nous pencherons plus amplement. Dans un premier temps, nous prendrons un peu de hauteur pour replacer le contexte dans le temps long. Ensuite, nous interrogerons le décret évoqué ci-avant et son éventuel développement structurel sous une forme qui fait son petit bonhomme de chemin dans les secteurs concernés : il s’agit du déploiement de la sécurité sociale alimentaire.
Enfin, on ne saurait réduire les cantines à leurs dimension techniques, c’est pourquoi nous rappellerons à quel point le goût à un rôle à jouer dans cette histoire. Au travers des recommandations du chef Jamie Oliver, ou de celles – plus récentes – du docteur Jean Michel Lecerf, nous ferons le point sur cet aspect parfois un peu négligé dans ce type d’analyse.
Et ? Finalement ? Qu’est-ce que ça donne ? Peut-être tout simplement un rappel au fait que les sujets les plus basiques sont parfois d’une grande complexité. Mais est-ce pour autant un problème ? Contre toute attente, la réponse est non, c’est même plutôt une opportunité que nous pouvons saisir collectivement.